Publié le : 23 juillet 20154 mins de lecture
Sorti vendredi dernier, Yakuza 4 honore enfin le territoire européen de sa présence et ravit la horde de fans silencieux qui sont dévoués à cette série.
Proposé en version standard et en version dite Kuro (« noire » en japonais), le jeu se déclinait sur les rayons en deux gammes de prix : entre 55 € et 60 € pour la version standard et entre 65 € et 70 € pour la version Kuro (suivant les enseignes). Hormis le fait que certains constataient un écart de prix pouvant aller jusqu’à 15 € entre les deux éditions, il est intéressant de relever ce qui a motivé SEGA à appliquer ces 100 balles de plus pour cette édition collector. Et autant vous prévenir tout de suite, nous ne sommes pas franchement loin du piège à fan pur et simple…
Avant d’aller plus loin, voici le contenu tel qu’il est annoncé sur amazon.fr (à titre informatif) :
Contenu de l’édition Kuro
- Le jeu Yakuza 4 ;
- Un boitier métal collector ;
- Un pack de contenus téléchargeables : des costumes uniques pour Akiyama, Saejima, Tanimura et Haruka ainsi que de nombreux modes de jeux : le mode survie, le mode tournois illégaux et le mode course dans un parking souterrain.
Notez, bien sûr, qu’Amazon n’a absolument rien inventé puisqu’il s’agit d’une description fournie par le distributeur du jeu, ici SEGA, et qu’Amazon n’a absolument rien à voir dans cet article.
Résumons donc : un boîtier métallisé avec le jeu ainsi qu’un DLC que nous imaginons réservé à l’édition. Première constatation, le boîtier est fait en tout sauf en métal… C’est ennuyeux, nous avons déjà eu droit à plusieurs boîtiers métallisés provenant de plusieurs éditeurs (Resident Evil 5 de Capcom, Killzone 2 de Sony Computer Entertainment par exemple) et tous sont d’accord sur une chose : un boîtier métallisé est en… métal. Nous avons pris soin d’envoyer un mail à SEGA pour demander des explications sur cette curieuse alchimie qui transforme le métal en plastique à peine rigide.
Seconde constatation : le DLC que nous pensions être réservé à cette édition Kuro n’est en fait qu’un DLC gratuit déjà disponible sur le PlayStation Store depuis la mise à jour du 9 mars ! Là, nous commençons vraiment à nous sentir trompés. La boîte est décevante et pas « métallisée » (même si la sérigraphie qui l’habille est franchement classe) et cerise sur le cageot, le DLC « offert » sur un joli petit flyer avec le code promotionnel est gratuit…
Voilà mes chers amis amoureux ou curieux de la saga Yakuza : si vous pensiez entrer par la grande porte dans l’univers noir et corrompu des mafieux japonais, vous allez payer le prix fort pour obtenir une misérable boîte en plastique et le droit de vous taper un code à 12 chiffres au lieu de simplement récupérer le DLC sur le Store… Cette affaire est d’autant plus scandaleuse que la série ne jouit pas d’une fanbase très touffue en Europe puisqu’elle n’a jamais, ô grand jamais, été gratifiée d’une traduction autre qu’anglaise. De plus, nous serions juste amusés s’il s’agissait d’un titre médiocre mais là, nous sommes carrément indignés qu’une série aussi bonne que celle des Yakuza (Ryû Ga Gotoku en VO) soit entâchée ainsi. Yakuza 4 – Édition Kuro : assurément le collector le plus honteux de l’année 2011 (et nous ne sommes qu’en mars).
