Suite au recours collectif déposé aux Etats-Unis pour la suppression de la fonctionnalité Other OS à compter du firmware 3.21, Sony a demandé le rejet de la poursuite.
Sony Computer Entertainement America a demandé le rejet de la poursuite formulée en avril dernier, qui visait à condamner la firme pour le retrait de la fonctionnalité Other OS, permettant notamment l'installation de Linux sur PS3. Pour cela, SCEA a avancé différents arguments, plus ou moins recevables. Avec l'arrivée du firmware 3.21, supprimant tout bonnement la possibilité d'installer un OS (système d'exploitation) secondaire sur la PS3, Sony s'est vu attaqué en justice pour publicité mensongère, rupture de contrat et bien d'autres choses. Aux États-Unis, un recours collectif a alors été déposé afin de permettre à tous les utilisateurs d'être dédommagés du préjudice subi. Ce recours avance entre autres que Sony avait annoncé la PS3 comme une machine capable d'exécuter différents systèmes d'exploitation, ce qui accroît considérablement ses capacités. Le retrait de cette fonctionnalité pour des raisons de sécurité a forcé les utilisateurs à choisir entre l'exploitation de l'Other OS et l'utilisation du PlayStation Network. La plainte retient également que contrairement aux déclarations de Sony, les utilisateurs PS3 n'étaient pas en danger avec la possibilité d'installer un autre système d'exploitation, mais que le fait de supprimer cette fonctionnalité venait de la seule et unique possibilité laissée aux hackers d'exploiter cette faille.
Sony s'est donc prononcé sur l'affaire et s'est défendu en déclarant : Vous reconnaissez qu'à tous moments SCEA peut nécessairement fournir certains services à votre PS3 pour qu'elle fonctionne correctement et en conformité avec les directives de SCEA. Ces services peuvent comprendre l'installation d'un nouveau logiciel système. Vous reconnaissez et acceptez donc que certains services peuvent modifier vos paramètres actuels, provoquer une perte de données ou contenus ou causer la perte de certaines fonctionnalités. La firme s'est également justifiée des attaques portant sur une publicité mensongère en déclarant que les demandeurs n'avaient fourni aucune preuve mettant en avant la promotion de l'Other OS pour le système PS3. Les publicités qui ont pu être faites ne dépendaient apparemment pas de Sony et provenaient de sources non officielles, à l'exception de certaines parties du site internet de Sony et du manuel PS3.
Drôle de façon de se justifier et drôle de façon de traiter ses consommateurs. Il ne faudra donc pas s'étonner lorsque certains contenus (des jeux, qui sait ?) seront supprimés de nos systèmes PS3 avec comme simple et bonne raison "C'est nous qu'on fait ce qu'on veut sur nos PS3". Depuis ces déclarations, les demandeurs ont réclamé les documents internes de chez Sony justifiant le retrait de l'Other OS. L'affaire sera examinée le 4 novembre prochain aux États-Unis, qui par ailleurs suscite moins d'engouement qu'en Europe, où certains consommateurs ont parait-il été partiellement dédommagés .