Jeu vidéo – Les bienfaits, les dangers, les clichés

Publié le : 18 novembre 20153 mins de lecture

Outre les effets sur le cerveau, nombreuses ont été les études faites pour démontrer ou réfuter l’influence des jeux vidéo sur l’individu, sa personnalité. Rendent-ils violent ?

Allemagne, avril 2002, un jeune homme de 19 ans fait feu dans son lycée et tue 16 personnes. Finlande, septembre 2008, le jeune tireur de 22 ans, étudiant, tue 9 élèves. Tous deux étaient amateurs de jeux vidéo violents. Les médias l’ont dit et re-dit.

Ces actes de violences extrêmes, orchestrés par de très jeunes gens, relancent la controverse autour des jeux vidéo violents. Formeraient-ils des meurtriers, sont-ils dangereux ? Faut-il les interdire aux mineurs, comme discuté en ce moment même à la Cour Suprême des États-Unis ?

Recenser toutes les études réalisées à ce jour sur la violence et les jeux vidéo est, de par leur nombre et leur diversité, une tâche hors de portée des mortels. En effet, en plus d’être nombreuses, elles diffèrent toutes dans leurs conclusions :

  • Les jeux vidéo violents sont inoffensifs.
  • Les jeux vidéo violents rendent insensible à la douleur et à la souffrance des autres.
  • L’exposition à des jeux vidéo violents cause directement l’augmentation des pensées et des comportements agressifs.
  • Les jeux vidéo font office de défouloir, en canalisant les pulsions de violence et en évacuant la frustration. Ils jouent alors le rôle « d’inverseur de réalité ». En tuant tout ce qui bouge sur votre PS3, vous ne le ferez pas dans la réalité, bonne nouvelle non ?

Vous l’aurez vu, la question est loin d’être résolue. Les études les plus récentes (l’une menée par l’américain Christopher J. Ferguson par exemple) semblent toutefois s’accorder sur un point. Les jeux vidéo violents n’auraient pas d’influence sur les adolescents, à l’exception des jeunes fragiles, déjà affectés par des troubles psychologiques et pour qui les jeux vidéo pourraient être, en effet, dangereux. L’interdiction, ou non, des jeux violents aux mineurs aux États-Unis dans les mois à venir constituera un nouvel élément de réponse.

En attendant, surprenant est de remarquer la controverse suscitée en Amérique par les jeux vidéo violents, quand 40 % des ménages déclarent avoir au moins une arme à feu dans leur maison.

Les médisants vous le diront, les jeux vidéo n’apportent décidément rien de bon. En plus d’être violents, ils seraient addictifs et entraineraient le renfermement sur soi. D’où la récente popularité du mot geek ?

Pour plus d'informations : Violence dans les jeux vidéo : moins de stress, moins d'agressivité

Pour plus d'informations : PEGI : explications d'un système parfois mal compris

Plan du site